Les prêts immobiliers, bientôt transférables ?
Le marché de l’immobilier est toujours à la peine. Pour sortir de la crise, la Fnaim soutient des mesures qui sont loin de faire l’unanimité : la transférabilité et la portabilité des crédits.
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Autoriser le transfert et la portabilité des prêts
La Fnaim aimerait que les propriétaires puissent réutiliser leur prêt immobilier lors de l’achat d’une nouvelle propriété. Actuellement, s’ils désirent déménager, ils doivent rembourser leur prêt avant d’en contracter un nouveau (à un taux généralement plus élevé). Cette portabilité permettrait de conserver les conditions déjà obtenues. Si le deuxième bien devait coûter plus cher, ils leur suffiraient de faire un prêt pour le complément uniquement.
Autre proposition : la transférabilité des prêts. Cette fois, il s’agirait de pouvoir transmettre son crédit à la personne qui envisage d’acheter son bien. L’acheteur pourrait ainsi récupérer le crédit de son vendeur.
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Plus de fluidité pour les acheteurs
Ces propositions, si elles devaient se concrétiser, permettraient de lever certains freins qui paralysent encore le marché de l’immobilier. Les primo-accédants (pour qui les refus de crédit sont fréquents) obtiendraient ainsi des taux plus avantageux en récupérant d’anciens crédits.
La portabilité des crédits, elle, pourrait également dynamiser le marché. Les propriétaires réticents à contracter un nouveau crédit par les temps qui courent pourraient ainsi être incités à mettre leur bien en vente.
Bien évidemment, ces propositions sont vues d’un très mauvais œil par les banques. Ces dernières préfèrent établir de nouveaux contrats, à des taux plus élevés (4% en moyenne). Les anciens contrats, signés avant 2022 (avant l’inflation), présentent des taux bien plus compétitifs, souvent inférieurs à 2%. Il s’agirait donc d’un important manque à gagner.
La proposition de transférabilité des crédits parait de toute façon difficile à mettre en place d’un point de vue réglementaire, les taux de crédit étant accordés selon le profil de l’emprunteur.
Rédigé par Noemie Verbaere - Publié le 15/04/2024