Faux comparateurs : crédit, banque, électricité…comment les éviter ?
Malgré toute la bonne volonté des internautes, il est souvent bien compliqué de faire la différence entre un vrai et un faux comparateur. Pourtant, il y a quelques points qui doivent attirer la méfiance des consommateurs. L’un d’entre eux est quasi rédhibitoire.
Pourquoi trouve-t-on de faux comparateurs ?
Tout simplement parce qu’avec l’arrivée d’internet, il est devenu beaucoup plus simple de comparer les biens et les services.
Les faux comparateurs ont donc identifié qu’il y avait un marché auquel s’attaquer. Les vrais comparateurs, comme notre comparateur de crédit ou notre comparateur de banque, aussi. Sauf que l’objectif n’est pas du tout le même !
Comment reconnaitre un faux comparateur ?
Objectivement, ça n’est pas si simple. Sur le principe, en dehors des arnaques, un faux comparateur va être trompeur en fournissant de faux classements. En effet, ils jouent sur le fait que « comparer » est un terme assez large et qu’ils ne disent pas précisément sur quoi est faite la comparaison.
Bien qu’une loi sur le sujet ait encadré les pratiques, les faux comparateurs l’interprètent à leur manière où ne l’appliquent simplement pas. En particulier, sur le critère qui détermine le classement.
Exemple de faux comparateur de crédit
Prenons un exemple concret de faux comparateur de crédit. Typiquement, comparer des crédits peut être assez simple. Il suffit de déterminer pour une demande de crédit précise celui qui a le moins de frais. Pour les crédits à la consommation, c’est qui est bien, c’est que la loi a défini un taux de référence, le TAEG, taux annuel effectif global qui intègre tous les frais. Les organismes de crédit et les banques sont obligés de communiquer dessus.
Comment font les faux comparateurs de crédit pour contourner ce qui parait incontournable ?
Et bien tout simplement en ne permettant pas de choisir précisément une demande de crédit. Ils proposent donc des classements indiquant que tel ou tel organisme propose des crédits de tel montant à tel montant, de telle durée à telle durée, de tel taux à tel taux. Or, il est facile de comprendre qu’il n’y a pas une banque ou un organisme qui est le moins cher pour tous les types de crédit, pour tout les montants de 500€ à 75 000€ et toutes les durées de 12 à 84 mois ! Et pourtant, c’est ce qu’ils indiquent. Pour trouver un crédit pas cher, il n’y a pas qu’une banque, sinon ça se saurait !
Certains faux comparateurs de crédit sont même plus tordus. Ils donnent la possibilité de choisir les paramètres du crédit mais quand on les change, le classement ne change absolument pas. Il y a même encore pire, certains permettent de choisir un critère de tri qui fait varier le classement, mais ce critère est bidon. Ils vont jusqu’à mettre « popularité » en critère. Comme si la popularité d’un crédit voulait dire quelques chose !
Le seul vrai critère de classement d’un faux comparateur est le niveau de commission qu’il touchera de tel ou tel partenaire.
Comment identifier un faux comparateur ?
Il faut surtout savoir identifier un faux comparateur parmi les marques de comparateur inconnues. Les grands noms comme Kayak ou encore Liligo peuvent donner des gages de respectabilité. La méthode que nous proposons est pour les comparateurs inconnus du grand public.
Il faut en premier lieu regarder le classement et voir s’il y a une différence objective entre le premier et le deuxième du classement. Mais même en étant attentif, un faux comparateur, qui est surtout un pro du marketing, pourra créer le doute.
Un critère quasiment implacable est de vérifier la domiciliation de l’entreprise qui propose le site internet. La loi impose à tout site internet d’indiquer dans ses mentions légales qui est l’entreprise qui exploite le site et où est elle basée. Pour le trouver, il faut descendre tout en bas de la page et cliquer sur une rubrique qui s’intitule généralement « mentions légales » ou « cgv » ou encore « conditions générales d’utilisation ». En cliquant, on trouve généralement l’adresse de l’entreprise. Et s’il n’y a pas d’adresse, c’est encore plus inquiétant. Les pays dans lesquels sont généralement basés les faux comparateurs sont :
- Israël
- Malte
- Angleterre
- Canada
En se domiciliant à l’étranger, un faux comparateur aura tout loisir de ne pas respecter la législation française. Il pourra aussi et surtout payer beaucoup moins d’impôt qu’en France.
Rédigé par Julien Lecron - Mis à jour le 25/09/2023