Quel avenir pour le marché de l’automobile ?
Le marché de l’automobile connait une crise sans précédent. Le journal Le Monde parlait récemment dans ses colonnes de « grand blues automobile ». Début 2022, le recul des ventes de voitures, sur le marché du neuf comme sur celui de l’occasion, pèse lourdement sur les professionnels du secteur.
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Un inquiétant recul au premier trimestre 2022
Au premier trimestre 2022, le nombre d’immatriculations s’élève à 365 000. Cela représente un recul de 17% par rapport à 2021. Quant au mois de mars, il enregistre à lui seul une baisse de 30% des ventes de véhicules neufs. Un score historiquement bas, jamais égalé, si ce n’est pendant le confinement de mars 2020.
Mais ce qui inquiète tout particulièrement les professionnels du secteur, c’est le recul constaté sur l’occasion. La pénurie de semi-conducteurs, qui impacte fortement le marché du neuf en rallongeant les délais de livraison, avait plutôt favorisé les ventes de voitures d’occasion, notamment au plus gros de la pandémie. Néanmoins, on constate à présent une baisse des immatriculations depuis quatre mois consécutifs. En mars 2022, ce recul est même de 14% et aura forcément des répercutions sur le crédit auto d’occasion.
Faut-il s’en inquiéter ?
Le recul des ventes de voitures d’occasion, s’il n’est pas de très bon augure, peut malgré tout n’être que passager. Cette perte de vitesse s’explique notamment par une offre qui se raréfie. Dans ce contexte, beaucoup de Français disent repousser leur projet d’achat, ce qui ne permet pas d’injecter beaucoup de véhicules sur le marché de la seconde main.
Une reprise sur le marché du neuf est essentielle pour que l’occasion puisse également reprendre de la vitesse. Toutefois, il probable que la pénurie de semi-conducteurs perdure sur l’ensemble de l’année 2022. La guerre en Ukraine cause également des difficultés d’approvisionnement supplémentaires qui pourraient bien faire perdurer la crise.
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Prix des carburants, transition écologique… un marché en pleine crise
Le marché de l’automobile entre dans une phase de transition profonde. Avec la flambée des prix des carburants, les Français cherchent des alternatives à la voiture. D’autant que la voiture électrique, présentée comme un élément clé de la transition écologique, coûte encore très chère (32 000€ pour une Renault Zoé). Avec l’inflation, et malgré le bonus écologique accordé par l’Etat, les Français restent dans l’expectative. Ils sont peu nombreux à pouvoir s’offrir un véhicule moins polluant (même par le biais d’un crédit voiture électrique).
Rédigé par Noemie Verbaere - Mis à jour le 14/06/2022